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ACH-IDF : les harkis d'Ile de France

Un fils de harki assigne les producteurs et réalisateurs du film "Hors la loi" en Justice

15 Septembre 2010 , Rédigé par ACH-Ile de France

Un fils de harki assigne les producteurs et réalisateurs du film "Hors la loi" en Justice

 

D'aprés l'AFP, les réalisateurs et producteurs du film "Hors la loi" ont été assignés en Justice pour contrefaçon par Farid AFIRI et Philippe ROQUES, auteurs et propriétaires des droits du script et sénario du projet de film Sparring partnersSparring Partners relatant le destin de deux amis boxers, dont l'un s'engagera comme harki durant la guerre d'Algérie et l'autre au sein du FLN. Ils seront condamnés à se revoir aprés le conflit algérien, non pas armés de cartouches et de fusils sur un champ de bataille, mais sur un ring avec des gangs de boxe.

 

En mai 2010, lorsque le film "Hors la loi" est présenté à Cannes, le scénariste Farid Afiri est alerté par un proche, qui a assisté à la projection, de multiples ressemblances avec son projet. Farid Afiri a co-écrit avec Philippe Roques le scénario de Sparring Partners racontant l'histoire de Saïd et Slimane, deux partenaires d'entraînement d'un club de boxe en Algérie. Au déclenchement de la guerre, l'un est harki et l'autre rejoint le clan du FLN. Des années plus tard, les deux amis, devenus adversaires, se retrouveront en France et s'opposeront sur le ring.

 

Selon les deux scénaristes, une première version de ce script a été envoyée en mai 2006 à la société 3B Productions, dirigée par Jean Bréhat et Rachid Bouchareb. Une nouvelle mouture est présentée en mars 2009 à la Commission d'aide à la réécriture du Centre national du cinéma (CNC), puis en mai à la Commission d'aide à l'écriture. Or dans les deux commissions siège Jean Bréhat, qui a produit Hors la loi.

 

Persuadés que Jean Bréhat et Rachid Bouchareb se sont inspirés de leur travail, Farid Afiri et Philippe Roques décident en juillet de porter l'affaire en justice. L'audience en contrefaçon se tiendra le 12 octobre devant le tribunal de Paris. Ils réclament 750.000 euros chacun, ainsi que l'interdiction du film.

 

Il convient de relever que Farid Afiri est un enfant de harki originaire de Picardie. Recherchant des partenaires pour mener à bien son projet, ce fils de harki a adressé son sénario et son projet de film à plusieurs producteurs et personnalités du monde du cinéma pour mener à bien son projet.

 

Le 12 mai dernier, Farid Arifi (avec une cravate bleue sur notre photo) avait pris part à la cérémonie de commémoration du drame des harkis organisée par l'ACH-IDF au parc de la Butte au Chapeau Rouge dans le XIXème arrondissement de Paris. A l'issue de la cérémonie, lors du verre de l'amitié, Farid Afiri avait présenté et détaillé son projet de film aux militants et sympathisants de l'ACH-IDF.

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Aujourd'hui, ce projet est devant la Justice. Dans leur assignation, les demandeurs, défendus par Me Isabelle Wekstein, listent quelque 70 similitudes «frappantes et incontestables»: ainsi, dans les deux oeuvres, le héros assiste, enfant, à la mort de son père, il est amateur de boxe et, devenu coach en France, il entraîne le meilleur poulain du gymnase, avant de le mener à une finale pour le titre de champion de France.

 

Rachid Bouchareb et son co-scénariste Olivier Lorelle sont «indignés» de telles accusations, témoigne leur avocat Me Laurent Merlet. «Les parallèles sont totalement inventés et n'existent pas dans le film», proteste-t-il en évoquant une «procédure abusive».

 

L'affaire sera examinée en audience publique au palais de Justice de Paris le 12 octobre prochain.

 

Avec l'AFP


Notre dossier spécial Cérémonie du 12 mai 2010

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